dernière fois que je suis là, dernière fois que je te vois, dernière chose à se dire... à six jours du grand départ, c'est bien ce cycle qui a commencé.
Une infinité de choses à faire, à vérifier, à ajuster, avec la certitude de toute manière d'en oublier une bonne part.
Et au milieu de ce programme effréné, les jours ne passent pas sans offrir encore une moisson inespérée et de merveilleux instants.
Allons-y pour la liste, puisqu'il semble déjà que ce sera le mode opératoire privilégié de mes envois à venir... bah, ça a son charme l'inventaire, au moins rien n'y est hiérarchisé, et ça dispense de bien des commentaires.
donc, de ces derniers jours, il faudra garder :
- le souvenir de points de sûture trop ajustés
- des réveils bien précoces
- une question magnifique lors de la rencontre avec les élèves de la classe d'accueil, "Monsieur, à quoi vous pensez sur votre vélo ?"
- une histoire d'herbe serbe
- une immense excitation teintée d'appréhension, à moins bien sûr que ce ne soit l'inverse
- la liste de toutes ces choses qu'on ne fera plus avant une bonne année, de tous ces menus objets qui nous encombrent et dont pourtant on ne se désaisit pas sans peine. eh oui, parce qu'on peut se croire affranchi tant qu'on veut, ramener son bien au contenu de deux sacoches est une drôle d'expérience ! les objets inanimés, bien malin qui dira s'ils ont une âme, le sûr est qu'ils nous aident à dessiner les contours de la nôtre. La voilà un peu la vraie incertitude : enlève-moi les gens qui m'entourent, les lieux que je fréquente, les objets dont je fais mes prothèses, tout ça tombe à l'eau, qu'est-ce qui reste ?
Mais ces derniers jours, c'est aussi la joie de quelques rencontres qui balaient bien des inquiétudes.
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